Mettre à profit les budgets de défense pour appuyer les industries canadiennes
Le maintien du statu quo en matière de dépenses pour la défense n’est pas suffisant. Le Canada doit négocier un pacte de défense avec l’Union européenne qui prévoit des accords d'approvisionnement partagés afin de soutenir, de développer et de diversifier le secteur aérospatial canadien.
Voici pourquoi :
Le Canada doit diversifier ses relations en matière de sécurité compte tenu de l'approche hostile des États-Unis. Cette démarche est déjà en cours. Selon de nombreux rapports, le gouvernement du Canada et l’Union européenne étudient la possibilité d’un partenariat entre l’UE et le Canada en matière de sécurité et de défense.
Une collaboration plus étroite entre le Canada et l’Europe peut cibler certains secteurs cruciaux comme la recherche, le partage d’information, la politique industrielle, la production de défense, les droits des travailleuses et des travailleurs, l’accès aux marchés et bien d’autres encore.
Le Canada et l’Union européenne ont déjà conclu des ententes qui démontrent que la collaboration et le partenariat sont possibles, notamment :
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L’Accord de partenariat stratégique de 2017 qui garantit déjà la collaboration entre le Canada et l’UE sur des questions telles que la paix et la sécurité internationales, la lutte contre le terrorisme, les droits de la personne et la non-prolifération nucléaire, l’énergie propre et le changement climatique, les migrations et le pluralisme pacifique, le développement durable et l’innovation.
- L’OTAN: La part du Canada dans le financement commun de l’OTAN est actuellement d’environ 6,68 %, et notre pays s’est engagé à atteindre ses propres dépenses en matière de défense, soit 2 % de son PIB, d’ici 2030-2032. Le Canada dirige un groupement tactique multinational de l’OTAN en Lettonie dans le cadre de l’opération REASSURANCE, qui comprend 3 400 soldats de 13 pays alliés.
- Le Canada a signé des accords généraux sur la sécurité de l’information avec la France (1988), l’Union européenne (2018), l’Ukraine (2024) et la Pologne (2025). Un accord général sur la sécurité de l’information permet aux fournisseurs des deux pays ayant fait l’objet d’une enquête de sécurité d’accéder à des renseignements ou à des actifs classifiés nécessaires pour répondre à des appels d’offres de nature sensible dans l’autre pays et de faciliter les débouchés commerciaux pour les entreprises des secteurs de la défense, de la sécurité, de l’aérospatiale, de la marine, du nucléaire et de l’espace.
- De nombreuses entreprises de défense européennes sont déjà présentes au Canada.